Quels sont les préalables indispensables ?
« Avant d’installer une PAC, il est indispensable de s’assurer que son logement est bien isolé, souligne Éric Plantive. Si ce n’est pas le cas, la PAC devra consommer beaucoup d’électricité pour chauffer et les économies d’énergie seront limitées. »
Pour rappel, 30 % des déperditions de chaleur dans un logement proviennent de la toiture, 20 % des murs, 20 % des défauts d’étanchéité (fuites d’air) et 15 % des vitrages.
➔ Réaliser une étude thermique.
« C’est essentiel, poursuit Éric Plantive. D’abord pour savoir s’il y a lieu d’engager des travaux d’isolation, ensuite pour déterminer le modèle et la puissance de la PAC à installer. »
L’étude tient compte du volume à chauffer, de la qualité de l’isolation, de l’exposition de l’habitation, de la température extérieure moyenne, des besoins en chauffage et/ou en eau chaude sanitaire ainsi que de l’état des émetteurs de chaleur (radiateurs). Dans un logement neuf, elle est obligatoire.
Notre conseil : faites réaliser votre étude thermique par un installateur certifié RGE. Cette certification atteste des compétences du professionnel et constitue un prérequis pour obtenir les aides.
Encadré : Pensez-y !
La pose d’une PAC nécessite une déclaration préalable de travaux en mairie. Une fois celle-ci déposée, comptez un délai d’un mois avant de commencer les travaux.
Quel type de PAC choisir ?
« Si la PAC doit uniquement chauffer un logement équipé de radiateurs électriques, on optera en principe pour une PAC air/air, explique Sylvain Le Falher. Si l’on a des radiateurs à eau et besoin d’eau chaude sanitaire, on s’orientera vers une PAC air/eau, voire une PAC géothermique. »
➔ Le point qui compte : la configuration du système de chauffage existant.
« Pour des raisons de coût, l’idéal est de conserver les éléments chauffants chaque fois qu’on le peut », précise Éric Plantive.
- Chaudière gaz/fioul + radiateurs à eau : privilégier une PAC air/eau (basse, moyenne ou haute température selon les radiateurs).
- Radiateurs électriques : une PAC air/air s’impose, à condition de remplacer les convecteurs par des ventilo-convecteurs.
Notre conseil : le marché compte de nombreux fabricants. « Compte tenu du coût de l’investissement, mieux vaut opter pour une marque connue, quitte à payer plus cher au départ », recommande Sylvain Le Falher. La fiabilité de l’équipement et la disponibilité des pièces dans le temps sont essentielles.
Comment dimensionner son installation ?
La puissance de la PAC est déterminante.
« Une PAC surdimensionnée consommera plus d’énergie que nécessaire et fera grimper inutilement la facture. À l’inverse, une PAC sous-dimensionnée ne permettra pas d’obtenir une température de confort convenable », prévient Éric Plantive.
D’où l’importance d’une étude thermique en amont.
Notre conseil : pour de bonnes performances, l’Ademe recommande une PAC dont le COP est ≥ 3 (4 à 5 pour les modèles géothermiques). La plupart des PAC air/air et air/eau satisfont déjà à ce critère.
Comment sélectionner son installateur ?
L’installation doit être confiée à un professionnel qualifié (chauffagiste, plombier).
- Mention RGE indispensable.
- Certification QualiPAC vivement conseillée.
➔ Les autres points à vérifier
Antériorité de l’entreprise, chantiers déjà réalisés, avis clients, comparaison de 3 devis minimum pour évaluer prestations et prix.
Notre conseil : certains prestataires prennent en charge le devis, le montage des dossiers d’aides, la demande des primes, le suivi de chantier et la mise en service. Un « plus » à étudier.
Que faut-il étudier avant de la poser ?
« Si l’installation est défaillante, le matériel ne fonctionnera pas à plein rendement », insiste Sylvain Le Falher.
- Emplacement de l’unité extérieure : endroit ensoleillé, bien ventilé, à l’abri des vents dominants, éloigné des fenêtres et du voisinage pour réduire les nuisances sonores.
- Emplacement de l’unité intérieure : dépend de la configuration du logement.
La question du bruit
Les modèles récents affichent un niveau sonore de 35 à 50 dB (comparable à un réfrigérateur).
Notre conseil : pour un maximum de silence, choisissez une PAC dotée de la technologie Inverter, dont le moteur adapte sa vitesse et évite les arrêts/redémarrages successifs.
Entretien indispensable
Comme une chaudière à gaz, une PAC exige un entretien régulier.
- Fréquence : visite obligatoire tous les 2 ans (conseillée chaque année).
- Coût : 150 € à 300 €.
- Effectuer soi-même les gestes simples : dégager les feuilles autour de l’unité extérieure, dépoussiérer l’appareil, etc.